Utilisé pour trinquer à tout, des plus grands accomplissements de la vie aux plaisirs les plus simples, le champagne est devenu synonyme de célébration.
Le champagne est un vin mousseux français qui est souvent utilisé pour désigner d’autres bulles provenant d’autres régions, mais ne vous y trompez pas : tous les vins mousseux n’ont pas l’honneur d’être de véritables champagnes. Ce vin classique ne peut mériter cette appellation que s’il provient de la région viticole française de Champagne. Les maîtres vignerons créent le célèbre mousseux en suivant des directives strictes, grâce à des méthodes de pressurage du raisin soigneusement mises au point et à une fermentation secondaire qui prend beaucoup de temps.
Si vous êtes un connaisseur avide de bulles, vous savez que le Champagne, qui a fait ses preuves, offre un goût et une expérience distincts que les autres vins mousseux ne peuvent égaler. Quelles que soient les préférences de votre palais, il existe une grande variété de vins pour répondre à vos goûts uniques.
Poursuivez votre lecture pour découvrir comment sont créées les bulles classiques et distinctes du champagne !
Une brève histoire du champagne
Malgré la légende selon laquelle Dom Pérignon aurait inventé le vin mousseux, celui-ci a en fait été créé accidentellement en France au cours du XVIIe siècle, même si Pérignon a sans aucun doute contribué à la qualité et aux processus qui sous-tendent cette version moderne.
À l’origine, les bulles dans le vin étaient considérées comme un défaut et ont valu aux premières versions du vin le nom de « vin du diable », en raison de son comportement imprévisible.
Lorsque le vin mousseux a commencé à être apprécié pour son goût et sa texture uniques, le champagne a été produit selon la méthode rurale, dans laquelle le vin était mis en bouteille pendant la fermentation initiale. Ce n’est qu’au XIXe siècle que le champagne a été élaboré selon la méthode champenoise, qui est aujourd’hui considérée comme la méthode traditionnelle, et c’est à partir de ce moment-là que le champagne a été produit à grande échelle et qu’il a acquis une popularité universelle.
Si vous appréciez le luxe et l’élégance d’une coupe de champagne, vous n’êtes pas le seul. Le champagne a été associé à la royauté pendant une bonne partie du XIXe siècle. Le champagne moderne est nettement plus sec que la boisson qu’appréciait la royauté d’antan, et l’appellation « Brut » est apparue à la fin des années 1800.
La science des bulles
La qualité pétillante du champagne, connue sous le nom d’effervescence, est primordiale pour le plaisir de le déguster. Ces délicieuses bulles sont produites lorsque les levures présentes dans le liquide fermentent les sucres et créent du dioxyde de carbone. Le dioxyde de carbone est à l’origine des bulles que l’on trouve dans tous les vins mousseux, y compris le champagne. À leur tour, ces bulles de CO2 génèrent une pression à l’intérieur de la bouteille qui se traduit par le « pop » classique associé à l’ouverture d’une bouteille de célébration.
La quantité de bulles de dioxyde de carbone qui se forment dans une coupe de champagne est déterminée par un ensemble complexe de facteurs, notamment la quantité de CO2 dissous, le nombre de minuscules poches de gaz piégées dans les particules et la « dynamique des bulles ascendantes », comme les fibres microscopiques présentes dans votre verre.
Ces facteurs ont été récemment explorés dans une étude publiée par The Journal of Physical Chemistry. Grâce à une étude scientifique alimentée par une enquête fantaisiste, des chercheurs de l’université de Reims, en France, ont découvert que les « trains », ou courants de bulles, étaient détournés par de minuscules poches de gaz laissées par des particules de poussière. L’étude souligne également que l’éclat de votre champagne influe considérablement sur sa texture, son arôme et même son goût. La température et l’inclinaison de la flûte permettent d’ajuster encore davantage ces facteurs.
Les chercheurs estiment que chaque verre de champagne a le potentiel de créer un million de bulles – si vous ne le touchez pas. L’étude recommande de servir le champagne plus chaud que d’habitude si vous souhaitez une expérience plus pétillante. Pour renforcer encore l’effet de bulle, essuyez votre verre avec une serviette avant de le servir. Si vous préférez une flûte plus calme, prévoyez de faire sécher vos verres à l’air libre, la tête en bas, afin de réduire l’effet de bulle.
Les bulles modernes : L’élaboration du champagne
Les bulles que vous voyez dans votre verre sont le résultat d’un processus de production long et ardu. D’où viennent donc ces bulles ?
Bien qu’il existe de nombreux procédés de fabrication du champagne et des vins mousseux, de nombreux aficionados affirment que la méthode champenoise est le meilleur procédé pour obtenir des bulles optimales.
L’ensemble du processus d’élaboration du champagne s’étend sur deux semaines, au cours desquelles les étapes suivantes sont réalisées :
- Tirage : Les raisins sont récoltés et pressés dans le cadre d’un processus de cuvée. Le jus se transforme en alcool au cours de la première fermentation. Ensuite, un vigneron expérimenté ajoute la liqueur de tirage – une concoction spéciale de sucre et de cellules de levure – au vin tranquille pour créer la base.
- Mise en bouteille : Le vin de base est décanté et versé dans des bouteilles. La bouteille est fermée à l’aide d’un bouchon-couronne semblable à celui d’une bouteille de bière et soutirée horizontalement sur des clayettes en bois appelées « pupitres ».
- Remuage : Le remuage consiste à tourner la bouteille d’un quart de tour tous les jours. Le quart de tour perturbe les sédiments et la lie à l’intérieur de la bouteille.
- Dégorgement : Le dégorgement est la phase au cours de laquelle le vigneron retourne la bouteille. La lie se dépose dans le goulot de la bouteille. La plupart des vignerons éliminent les lies par congélation, ne laissant que des bulles intactes dans le champagne.
- Dosage : Si nécessaire, le vigneron utilise une liqueur d’expédition, ou dosage, au cours duquel la sécheresse ou la douceur est ajustée.